La réfection de sièges, comme une évidence
Originaire de Bordeaux, j’ai toujours été attirée, depuis mon plus jeune âge par la « chine », les brocantes, les vide-greniers et les « vieilleries » – goût transmis par mon papa, collectionneur de vieux vinyles et antiquaire malgré lui. Au collège, les cours d’histoire sur les égyptiens, les grecs, les romains, les civilisations d’Amérique du Sud… me passionnaient et c’est tout naturellement que je me suis orientée vers un parcours d’histoire de l’art au Lycée Montesquieu de Bordeaux.
Pendant mes années d’études d’histoire de l’art et archéologie à l’Université Bordeaux III, puis en Muséologie à l’École du Louvre et en Master of Arts à l’UCL de Londres, ma chaise de bureau était une petite chaise cannée Louis-Philippe, trouvée dans une brocante à Paris. Le cannage était complètement abîmé. J’avais essayé de la restaurer sans aucune connaissances, mais je me rappelle avoir réussi à refaire une assise avec un joli tissu Toile de Jouy, un bout de contreplaqué, un bout de mousse et une agrafeuse murale… avec les moyens du bord !
J’ai ensuite rencontré l’homme qui partage ma vie depuis 15 ans et que j’ai suivi un peu partout en France, puis à l’étranger. Nous vivions à cette époque à Paris et je travaillais chez un architecte du patrimoine. L’année suivante, j’ai intégré l’année de « prépa » de l’École du Louvre pour m’aider dans la préparation aux concours du patrimoine. Et puis, ma fille est née et nous avons déménagé à Cherbourg. Là-bas, j’ai essayé de créer un atelier de recyclage et restauration de meubles, idée qui me trottait dans la tête depuis quelques années… mais par manque de moyen et de place, il était difficile de me lancer seule dans l’aventure !
Et puis, nous sommes partis vivre cette fois à l’étranger, plus exactement à Port-Gentil, au Gabon. Nous sommes restés sous les tropiques quasi 8 ans ; mon fils est « presque » né là-bas. Durant cette vie d’expatriée, j’ai travaillé en tant qu’enseignante dans les écoles françaises et participé bénévolement à des ateliers créatifs « récup’ » dans la bibliothèque Imya, bibliothèque destinée aux enfants du quartier. J’y ai eu aussi la chance de croiser quelques artisans et artistes locaux, grâce auxquels j’ai découvert le Wax (tissu traditionnel africain) associé à la décoration et notamment du mobilier, comme des fauteuils tout en Wax. Des idées ont continué de germer…
Dans un même temps, nous avons acheté une maison dans le Sud-Ouest de la France et dans laquelle les anciens propriétaires avaient laissé des vieux meubles et des fauteuils anciens… l’envie de faire quelque chose de ce mobilier bouillonnait dans ma tête !
La réfection de sièges s’est donc trouvée à plusieurs reprises sur mon chemin et toutes ces petites choses m’ont naturellement guidée vers ce nouveau choix de vie professionnelle.
Le choix d’une nouvelle vie professionelle
Avant de revenir en France, j’ai tout d’abord réalisé un stage d’initiation à l’OFA de Bordeaux, puis un second à la Philomatique de Bordeaux. Puis dès que nous avons su où nous allions « atterrir » en France, j’ai cherché une école pour entreprendre une formation professionnelle afin d’apprendre un savoir-faire artisanal relayé depuis le Moyen Âge : la tapisserie d’ameublement.
L’idée était simple : pouvoir associer mes connaissances pointues en histoire des arts, ma passion pour la chine et la « récup » ainsi que la décoration.
C’est donc à l’aube de mes 40 ans que j’ai décidé d’entreprendre une reconversion et que je suis redevenue « étudiante », pour pratiquer un métier qui me passionne !
J’ai intégré l’école AED d’Avignon en janvier 2020.
La Certification en tant que Tapissier Décorateur Contemporain et la naissance d’Ancistrus
Après 9 mois de formation, j’ai obtenu une Certification de Niveau IV en tant que Tapissier Décorateur Contemporain (formation reconnue par l’État), validant l’acquisition des gestes traditionnels et du savoir-faire indispensable à la réalisation de ce projet.
Le 1er février 2021, j’ai créé l’atelier Tapisserie Ancistrus et procédé à toutes les démarches de création d’entreprise.
Quelques mois plus tard, j’ai obtenu le label « Artisan d’Art », délivré par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
L’atelier Tapisserie Ancistrus était né !
Un atelier qui me ressemble
Dès lors, j’ai pu ouvrir mon atelier à Cadenet, dans le Sud Luberon, proche d’Aix-en Provence.
Dans cet atelier, je restaure vos vieux meubles, vos anciens fauteuils, en combinant mon savoir-faire, mes valeurs et vos envies. J’ai à cœur de vous accompagner dans votre projet, en restant à votre écoute et dans le respect de vos goûts, de votre histoire. Au-delà d’une simple restauration de fauteuil ou de meuble, je souhaite aller à la rencontre de mes clients, essayer de déceler leurs goûts, associer des tissus d’éditeurs à du mobilier ayant souvent plusieurs décennies voire, parfois, plus d’un siècle.